Une aiglière enthousiaste me contait combien son oiseau de prédilection était étonnant, « non seulement il a une vue beaucoup plus perçante que la nôtre mais il est capable de distinguer de très loin un lièvre roux dans un champ roux, invisible à nos yeux. Mais il faut le voir le poursuivre. Sa façon de prévoir ses sauts, ses esquives, ses défenses est étonnante, comme si l'aigle lisait dans les pensées de sa proie et anticipait son action. »
Serait-il capable de lire dans l’esprit du lièvre ? En principe, tant qu'on ne les a pas extériorisée, nos intentions restent cachées. Fruit d'un amalgame pensée-émotion, on ne les découvre normalement que lorsqu'elles débouchent sur l'action. Peut-on imaginer qu'on puisse les percevoir alors même qu'elles ne se sont pas encore manifestées?