Pendant mon voyage à cheval en solitaire au Moyen Orient (Turquie, Irak, Iran et Afghanistan)[1], je n'ai jamais su le matin où j'allais loger le soir. Pourtant, de bourgade en bourgade, j'ai toujours trouvé un toit pour m'accueillir et un terrain pour mes chevaux. De même lors de rares différents, provoqués souvent par mes équidés, il y avait toujours un hadji pour arbitrer le débat et trouver une solution. Ai-je profité de la tradition d'hospitalité des peuples nomades ? Lors des litiges, ai-je bénéficié de l'ijtihad, cet état d'esprit de conciliation et de compréhension qui animait les écoles de jurisprudence pendant l'âge d'or de l’Islam ?
Note
[1] raconté dans Crinières au vent d'Asie