Vient de paraître

Éducation bienveillante du cheval et de l'être humain : l'effet miroir

Livre: L'équitation de légèreté par l'éthologie par Stéphane Bigo

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Rêves d'une adolescente

Véronique Bigo lors de son voyage Éthiopie Kenya
La randonnée au féminin
Bonjour, je m'appelle Anne-Marie D., j'ai 17 ans et je suis une grande passionnée des chevaux.
J'ai mon âge et j'ai la même passion. Elle a pris pour moi le visage d'un "tour du monde du cheval" qui m'a emmené vers le voyage au long cours, le monitorat et l'éthologie équestre.
Je voudrais concrétiser un de mes rêves; partir à la recherche des techniques encestrales de dressage des chevaux à travers les peuples cavaliers.
Prenez conscience que ce rêve se développe dans l'espace mais aussi dans le temps. Cette recherche passe également par la lecture. Et attendez-vous à y découvrir le meilleur comme le pire. Dans certaines cultures on n'y va pas de main-morte lorsqu'il s'agit de débourrer ou de dresser un cheval.
J'en ai parlé sur un forum et c'est là qu'on m'a donné l'adresse de votre site. Ayant parcourut un peu de votre histoire, je voulais vous demander conseil. Est-ce que je suis sur le bon chemin pour ma recherche sur le dressage éthologique que je cherche depuis quelques année?
Dans le dressage éthologique, il y a l'éthologie et le dressage. L'éthologie s'appréhende par la lecture des éthologues ou de celle de leurs "vulgarisateurs" (ce que je fais par exemple quand je résume leurs principes qui me concernent dans mon site). Elle exige qu'on observe beaucoup les chevaux avec un certain regard (qui enregistre, analyse, associe...) Quand au dressage, il y a les "nouveaux maîtres" qui suivent chacun leur chemin et vous donneront les méthodes pratiques. Mais aussi les anciens maîtres, ceux en particulier qui préconisent l'équitation de légèreté car elle s'appuie sur la même "philosophie" que l'équitation éthologique (cf. le livre "L'équitation de légèreté" de Jean-Claude Racinet).
Est-ce que c'est concretement possible de partir à deux et parcourir le monde?
Oui. Lisez par exemple mes 3 derniers livres (Crinières sans frontières - Albin Michel, Crinières d'ébène et Crinières de Jade édités par Belin) mais aussi "Les techniques du voyage à cheval" d'Émile Brager (Ed Nathan). Certaines filles partent avec un compagnon, d'autres avec une amie.
Est-ce que je ne rêve pas trop grand?
Non, un rêve n'est jamais trop grand. Mais il n'a d'intérêt que si on le réalise. Lorsqu'on se donne les moyens de ses désirs, on le ramène alors à ses justes proportions, celle de nos propres possibilités.
Est-ce que ce n'est pas un rêve trop "occidental"? n'est-ce pas un rêve trop "touristique"?
Un rêve est un rêve. Il a bien sûr une assise culturelle. Quand à son contenu, il dépend de vous : répond-il à un vrai désir d'échange et de connaissance ou a-t-il comme objectif de vous mettre en valeur ? En d'autres termes, sur qui allez-vous braquer le projecteur : sur le monde que vous découvrez ou sur vous ?
Je ne cherche pas un voyage de plaisance... je veux vivre avec l'habitant... vivre avec eux, parmi eux... mais est-ce possible?
Le voyage à cheval est un sésame extraordinaire pour réaliser cet objectif. La responsabilité que vous prenez vis-à-vis de vos animaux, de même que la gestion de cette entreprise relativement complexe qu'est le voyage lui-même, vous vaut très souvent l'estime des gens que vous croisez. Il est à la fois souple et très enrichissant. Vous pouvez aussi bien passer votre chemin si l'ambiance ne vous plaît pas que vous arrêter pour un temps.
Sont-ils vraiment comme je les imagine: des peuples accueillants, gais, heureux de vivre comme ils vivent?
Dans le tiers monde, lorsque quelqu'un est à l'aise dans son esprit, dans son mode de vie, dans sa culture - et lorsqu'il ne se sent pas en péril - il est généralement accueillant, voire très accueillant. C'est une des magies du voyage de découvrir qu'à l'autre bout du monde, il y a toujours ce frère, cette soeur, cette mère inconnue, cette famille d'accueil, ce vieux sage qui vous enseignent chacun la vie à leur façon.
Nous accueilleront-ils tout simplement comme deux voyageuses de passages pour quelques mois?
L'échange est la base de toute relation. "Qu'est-ce que je peux apporter : un cadeau, mon aide, mon travail ?". Les parasites et les profiteurs peuvent faire illusion un temps. Ils ne sont appréciés nulle part et sont vite éjectés.
Ou dois-je aller pour trouver un sens à l'éthologie.. l'origine de ces méthodes, la vérité concrete pour lesquelles ces méthodes sont faites... je voudrais trouver la liberté des chevaux dans leurs environnement naturel, retrouver des chevaux qui n'ont pas de barrieres dans la tête... des grands espaces... est-ce là que je dois chercher?
Vous devez suivre votre chemin et vous laisser guider par votre propre curiosité, vos propres passions. Commencer par un premier pas, puis un second... Peut-être allez-vous devenir éthologue. Cette science nous apporte la connaissance de l'autre, à l'origine d'une vraie compréhension. Elle est donc profondément humaniste dans le sens où elle nous apprend à nous "mettre à la place de l'autre". Même si c'est un animal. Et cet animal, le cheval en particulier, nous apprend beaucoup sur l'homme. Quand à votre désir de retrouver des chevaux dans leur environnement naturel et dans leur liberté, il faut aller là où ils se trouvent : les Mérens dans leurs estives pyrénéennes, les Mustangs aux USA, les chevaux du désert en Namibie, les Brumbies en Australie... et les troupes des chevaux semi-domestiqués qui vivent en liberté un peu partout, aussi bien en Amérique du sud, qu'en Asie ou en Afrique, du fait que tout peuple cavalier pauvre ne nourrit pas ses chevaux mais les laisse trouver eux-mêmes leur pitance. Je ne peux que vous souhaiter "Bon vent !".
Il y a un lieu qui m'est particulièrement cher de ce point de vue. Un lieu où l'on rencontre des chevaux "utiles" mais pas prisonniers, de grands cavaliers rompus au travail du bétail, à la fois hommes de chevaux et respectueux de la nature, un pays de traditions simples et ancestrales, une nature vaste et sauvage, une civilisation très discrète, c'est le Pantanal brésilien.
Peut-être pourrez vous m'aider...
Quién sabe !

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Texte © Stéphane Bigo – Photos © Véronique ou Stéphane Bigo

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